Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Dàbǎo
10 décembre 2012

Cantine du quotidien 1 : les petits hot pot

Entre nous, on l’appelle « les petits hot pot ». On a pris l’habitude de distinguer les différents lieux où l’on mange le midi par ce qu’on y mange de spécifique. Donc ici ce sont les petits « hot pot ». Le hot pot c’est la fondue chinoise, plat bouillonnant dans lequel on jette tout un tas de bonnes choses: viandes, légumes, œufs, avant de les ressortir cuits et les tremper dans le traditionnel mélange de sauce soja-vinaigre de riz (on pourra aussi ajouter un peu de wazabi). De quoi tenir bien chaud en hiver. Mais en fait les petits hot pot que l’on mange dans cette cantine n’ont rien à voir avec cela, c’est un bouillon déjà préparé dans lequel baigne les éléments choisis : il y a celui au bœuf et au tofu, celui aux fruits de mer, celui aux boulettes de viande et boulettes de poisson…

Quand on passe le seuil (chose commune à de nombreux restaurants il n’y a pas de porte à pousser, donc une notion d’intérieur toute relative en hiver…)  la première chose à faire, est de commander. Là, on a déjà atteint mes limites car sans photos ni traduction anglaise, impossible de se repérer parmi les dizaines d’étiquettes figurant les noms des plats. Et puis il y a du monde à faire la queue, alors pas question de passer une heure à essayer de déchiffrer le moindre caractère. C’est peut-être pour ça qu’à chaque qu’on y va je suis la seule laowai dans la grande pièce. Heureusement  pour moi j’ai des collègues en qui mon estomac a désormais toute confiance.

Une fois le petit ticket de la commande obtenu, on va faire le pied de grue devant l’une des tables où les gens mangent en attendant qu’ils nous laissent leur place. Ca ne prend jamais très longtemps, même s’ils viennent de commencer, car en Chine on mange vite (sauf pour les occasions spéciales). Ca me laisse juste le temps d’observer les gamelles alentours et choisir ce que je testerai la prochaine fois. Ici un plat de riz avec « la viande au goût de poisson » (traduction littérale du nom chinois), ou toute autre viande en sauce, les très shanghaïens xiaolong bao, là du tofu en lanières avec de la viande rose à faire rosir les cochons, des nouilles en soupes avec des gros morceaux de viandes panés etc, etc… (j'ai encore du boulot avant d'avoir tout testé...)

Quand on est finalement assis, l’une des nombreuses fuyan vient débarrasser à la hâte les restes de nos prédécesseurs pendant qu’une autre prend notre ticket, l’épingle d’une pince à linge au numéro de la table et va le déposer au comptoir de la cuisine. A travers la vitre on voit les cuisiner s’affairer à préparer les plats à la chaîne.

J’aime bien cet endroit. Le bruit, la lumière crue des néons, le mouvement incessant de ces petites bonnes femmes* qui s’affairent sans arrêt, crient des trucs à l’autre bout de la grande salle, et slaloment entre tables et clients qui attendent. Les voisins de tables, qui ne se formalisent pas de vous être inconnu pour s’incruster dans votre conversation. Simple et animé.

*le mythe du chinois plus petit en taille n’étant pas vraiment un mythe

Publicité
Commentaires
B
Tiphanie, figures toi que dimanche dernier j'ai aussi ete deguster bratwurst, sauerkraut et gluhwein ... Tout est possible a Shanghai, meme un Weihnachtsmarkt a l'allemande :)<br /> <br /> Et Denis : en plein dans le mille!
D
La seule laowai, ça veut dire comme gringa, toubab, vazaha ?
T
Chacun son truc, moi je suis un régime de saucisses et pains allemands.. C'est moins exotique je te l'accorde! :p
Dàbǎo
  • Dàbǎo parle d'espaces, de lieux, de villes, traversées ou vécues. Un mélange de carnet de voyage, de notes personnelles, de photographies. Tout ce qui permet de garder les yeux bien ouvert et l'esprit vagabond...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Publicité